Dans les dunes, elle dort
Le bras gauche plié sous sa poitrine
Les doigts entourant son cou
Son visage est tourné vers moi
Doucement, régulièrement
Son dos se soulève, se détend
Son corps allongé
Le sable, l’herbe drue des dunes, la mer, le ciel
Le ressac, sa respiration
Rien ne doit troubler son sommeil
Pas même un tigre surgissant des buissons de chiendent
Sa respiration, tranquille
Je reprends ma lecture
« connaître l’étoile du brûlant, brûlant amour »1
Je respire avec elle
Être là quand elle ouvre les yeux
1er octobre 2016. Souvenir du 21 juillet 2016 dans les dunes du Coq.
(1) Henri Bauchau, Tentatives de Louanges, Actes Sud, 2011, cité par Colette Nys-Masure, La vie poétique, j’y crois, Bayard, 2015.
Je préfère cette version, plus épurée, à la précédente. Je me sens très minimaliste dans ce que j’écris, peu de mots, peu de mots! Très probablement influencé par les haïkus, ces poèmes courts d’origine japonaises tels que:
Quiétude
Au fond du lac
La cime des nuages
Kobayashi Issa (1763 – 1827)