plage de Wissant
les béquilles
nues dans l’eau
grand-père –
si fier de son château
de sable
Alain Henry
plage de Wissant
les béquilles
nues dans l’eau
grand-père –
si fier de son château
de sable
bruit du camion
encore oublié
de sortir les poubelles
toujours la guerre
le tonnerre des bombes
ma voix enrouée
début de la visite
le gardien
regarde déjà sa montre
Un livre accordéon de 13 haïkus urbains, dessins à l’encre et au crayon.
sortie du métro –
avec son bouquet de fleurs
depuis 20 minutes
manteau rouge
perdu dansla foule
je ne vois qu’elle
père Noël en chocolat
déjà plus
que les pieds
planter un arbre –
c’est creuser la terre
pour une naissance
délicatement
il déshabille
le mannequin
fin de conversation
craquement des chaises
et des articulations
train au départ
abandonné sur le quai
un mégot
contrôle technique
Ferrari et 2CV
à la même vitesse
sentier du terril
sur les scories du passé
la vigne écarlate