barre de chocolat
toujours
trop petite
Haïkus – décembre 2020
rendez-vous discret
dix fois qu’il promet
de quitter sa femme
covid-19
10 étages
pour un seul employé
masques, plexy
cris du client
pour parler au caissier
caisse à l’hyper
par-dessus la foule
le prix des poireaux
maman au téléphone
l’enfant bavarde
silencieusement
marché communal
les chiens se reniflent
les maîtres aussi
andalouse ou américaine
difficile de choisir
la sauce des frites
presque Noël
les yeux dans les yeux
avec une patate
cuisinier sadique
énucléer
un tubercule
encore une d’épluchée
le tas de patates
a-t-il diminué ?
plat de chips
les miettes des enfants
pour les adultes
clémentine épluchée
d’un seul tenant
empereur peleur !
vieux passager
il range, range et re-range
ses sacs plastiques
balade hivernale
bien plus de temps
pour s’équiper
pince à épiler
et poils gris des sourcils
duel de la saint-Sylvestre
nouvel an
le ciel, la terre et mes cheveux
tout blanc
repas de noël
à poële
le foie gras
repas de Noël
gras, gras
et gras
musée des beaux-arts
trop de monde
à la boutique
Haïkus de la semaine
Bonjour, voici un premier essai de haïkus qui raconterait le fil d’une semaine de télétravail
dimanche
la pile de livres plus haute
que l’herbe du jardin
Haïkus – novembre 2020
ouvrant les volets
soleil levant
non ! Un lampadaire
60 bougies
celles de l’an dernier
encore bonnes
marée basse
marcher dans les flaques
chaussettes mouillées
Le plus beau des cadeaux
Un conte de Noël
Avant de s’endormir, Julien regarda encore sa boîte à trésor. Dans les rayons de lune, les quelques grains de sel qu’elle contenait brillaient déjà un peu. Demain, à la pleine lune, ils seraient resplendissants. Il pourrait sortir et en récolter assez pour remplir sa petite boîte. Il en était sûr. Même si son père l’avait interdit. Il l’avait surpris, il y a trois mois, et lui avait raconté que des monstres rôdaient la nuit dans les salines. Des histoires pour les enfants, vraiment, se disait Julien. D’ailleurs, il n’en avait jamais vu.
Poursuivre la lecture de « Le plus beau des cadeaux »Larmes
La mer commence ici, peut-on lire à côté de quelques bouches d’égout. Je crois même qu’elle commence dans chaque maison, dans chaque évier.
D’ailleurs, une légende raconte que si la mer est salée, c’est d’avoir accumulé les larmes de tous les chagrins de l’humanité. Innombrables raisons de pleurer. Les occasions perdues, les blessures, les espoirs déçus. Le sel de la vie qu’on n’a pas goûté s’enfuit dans nos larmes, dans l’évier où l’on se rince le visage d’avoir trop pleuré, dans l’égout, le fleuve, l’océan. Qui n’en peut plus d’accumuler la tristesse des hommes.
Poursuivre la lecture de « Larmes »Haïkus – octobre 2020
discours du Premier
les mimiques
du signeur
Haïkus – septembre 2020
Covid-19
pour mon anniversaire
un bal masqué
J’ai arrêté de boire du café
J’ai arrêté de boire du café
tenir au boulot
encore une tasse ?
mal au ventre
insomnies
Haïkus – août 2020
jour de la bombe
le chien du voisin
arrosé