plage de Wissant
les béquilles
nues dans l’eau
grand-père –
si fier de son château
de sable
constructeurs de barrage
guidés par papa –
lundi à la plage
cris éperdus
de la grand-mère
son petit chien
marée basse –
plongeon du cerf-volant
toujours dans la même flaque
derrière la vitre du resto
les clients
narguent les moustiques
derrière la vitre du resto
agglutinés
les moustiques
chemin des douaniers
promeneurs
dans toutes les langues
retour de vacances
tous les sacs rentraient dans l’auto
au départ
premiers beaux jours
le public des terrasses
bougent avec le soleil
dans le double vitrage
je vois ma femme
deux fois !
jour de marché
plus fort que les roses
l’odeur du poulet rôti
vite vite debout
pour ne pas louper l’arrêt –
le sac continue le voyage
quai de gare – pourquoi
pourquoi, pourquoi, pourquoi
la marmaille sans arrêt
inspiration… expiration
dans le masque
je suis Darth Vador
Atomium –
où déposer le smartphone
pour un selfie
discours du ministre –
étouffé
par le crépitement des flash
danseuse étoile
le ballet
des caméras