retour au boulot
comment camoufler
une flemme monumentale
la chambre d’hôtel
soudain plus gaie –
son mot dans la valise
une tombe
fraîchement creusée
brise matinale
boîte en carton vide
alourdie
par le vent
toutes les odeurs
du marché chinois –
chien à la broche
un mètre
dans le white-out
complètement perdu
promenade
en mer jaune
odeur de colza
ses cheveux assortis
à son polo –
rose
télétravail
souvenir ému
des métros bondés
restaurant –
à toutes les tables
on chuchote sur les voisins
balade vespérale –
perdu dans les gazouillis
le bip d’un texto
marché indien
d’une main crasseuse
les délices d’une pomme-canelle
à toute vitesse en skate –
en bas
le copain guette les autos
bien trop haut –
tous ces rêves
abandonnés
salle de repos
presque autant d’écrans
que de patients
salle d’attente
ses talons aiguilles
sur le sol
salle de repos
presser le pas
pour attendre un quart d’heure
balade du soir –
au rythme de mes pas
les volets se ferment
gros calibres –
en 4×4
jusqu’à l’affût
rendez-vous à minuit –
j’ai compté toutes les étoiles
trois fois
sur tous les murs
du village –
l’écho du ferrailleur
imperturbable
dans son travail –
laveur de vitres
conversation
silencieuse –
laveur de vitres
dossier en retard –
les pas dans le couloir
annonce la tempête
moquette du couloir –
glissade impossible
mais un bowling…
télétravail
personne pour arrêter
l’imprimante folle
masqué
trop facile
pour les ventriloques