Haïkus d’avril

Longeant une vitrine,
un coup d’œil – et d’un rien
redresser son chapeau

Même sans oignon –
mes larmes
coulent

Dans ce grand frêne
20 nids de corbeaux freux –
personne en dessous

Classe d’harmonica –
un chardonneret
dans le jardin

Éplucher les patates –
d’un couteau
vengeur
– Inspiré de « Trying to forget him – stabbing – the potatoes » (Alexis Rotella)

Piétonnier désert
pas même un oiseau –
rues sonorisées

Un jour sans haïku –
est-ce un jour
perdu ?

Suspendue dans la nuit
une seule fenêtre éclairée
27ème étage

Un rouge-gorge – non !
Une feuille morte
dans le vent

Orage menaçant –
les fleurs de cerisier
soudain gris-rose

Première nuit
après le déménagement –
fête chez les voisins

Guérillero
de la gourmandise –
bombe au chocolat

Terrasse de café
l’ornithologue observe
les jupettes sauvages

Au détour d’un rocher
soudain –
fureur du torrent

Transport intermodal –
une voiture garée
sur la piste cyclable

Dans ce lac glacé
ils plongent tous – et moi
pour l’honneur

Colin-maillard –
derrière le bandeau
je ferme les yeux

Randonnée d’été –
elle plonge nue
dans le torrent glacé

Vieil étang
couvert de lentille d’eau –
Pas une seule grenouille

Au centre du rond-point –
rien que des pissenlits
entre deux pavés

Marchant vers l’école
Son enfant à la main –
une trottinette dans l’autre

Chambre d’hôtel
en tranches claires et obscures –
stores vénitiens

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